Maintenant que l’aspect formel du Congrès a été abordé, ainsi que le fond sérieux des sujets abordés lors de ce Congrès, une dernière idée d’article me viens : qu’est-ce que cela fait de participer à ce type d’événement lorsque l’on est un membre Young, non encore complètement accomplie professionnellement? En tant que chargée de communication du Club de Toulouse, je parle ici à titre personnel, et non, comme c’est le cas dans tous mes articles, en tant que représentante des projets de BPW.
Faire un Congrès BPW, c’est avant tout parler en anglais pendant trois jours entiers, avec des personnes venus d’aussi loin que l’Australie, comme la présidente internationale Freda, mais aussi du Bénin ou de Côte d’Ivoire, ou encore de Finlande, de Suisse et d’Allemagne, pays où BPW est le plus actif en Europe. Les rencontres faites sont uniques dans ce qu’elles apportent sur la vision de la femme dans des pays complètement différents, et on apprend ainsi que la femme en milieu urbain en Afrique n’a pas une vie si éloignée qu’une urbaine en occident, car l’Afrique n’est plus seulement ce pays des ethnies et du mil. Bien sûr, je ne parle pas ici des zones rurales, avec leurs problématiques propres, et qu’on retrouve aussi en occident, voir la manière dont est envisagé l’enjeu des retraites des femmes d’agriculteurs qui n’ont jamais été embauchée officiellement mais qui toute leur vie ont travaillé dans l’entreprise familiale dans le milieu rural de montagne notamment.
De plus, c’est connaître des métiers très variés, que même l’étudiante en sciences politique, management publique et affaires publiques, ne connaissaient pas, loin de là, même dans le domaine des institutions européennes, puisque le congrès se tenant à Lille, beaucoup de membres vivant à Bruxelles se sont déplacées, sans oublier ces populations vivant en France notamment à Lille et travaillant à Bruxelles.Ce cosmopolitisme international et surtout européen incite à une remise en question de comment l’organisation fonctionne en France, nous avons beaucoup appris notamment en termes de communication, ou bien comment le problème des violences faites aux femmes trouvent de multiples causes dans le monde, et doit avoir des solutions différenciées de fait.
Participer à ce colloque, c’est encore aller à la rencontre des membres qui font tourner la machine BPW, notamment les membres de BPW Paris très actifs, et l’organisation de l’événement en témoigne, ce dont nous devons nous inspirer à Toulouse pour ce club tout nouveau, mais aussi et surtout pour moi des membres de Young BPW jeunes et pourtant si actifs sur le plan intellectuel, professionnel mais aussi personnel, avec des jeunes enfants avec nous dans le congrès, très silencieux mais présents au fond de la salle, de quoi nous rendre optimiste sur la capacité d’une femme à gérer vie privée, enfants surtout, et vie professionnelle, ou plutôt engagée, ici. Même si ces femmes ou ces jeunes femmes ont un statut professionnel souvent brillant, et qu’elles cherchent dans BPW un réseau pour être plus forte en tant que femme au travail, l’intérêt est avant tout porté sur comment aider ces femmes qui n’ont pas le courage ou même la conscience d’être oppressée, voire comment agir sur le pire dans ce débat féministe, les préjugés relevant de l’inconscient.
Mon opinion se plaît à penser que cela redonne fois en l’humanité, particulièrement après les interventions passionnées de Freda, et c’est ce que j’adore dans le milieu associatif.
Huguette Akaplogan-Dossa, première vice présidente BPW International :
Freda Miriklis après son discours poignant de plus de deux heures à Paris :